Sophie-Honorine Hanc, ancienne élève de 2001 à 2006
- Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Musicienne, enseignante optimiste en collège et en lycée en région parisienne, indépendante et toujours pleine d'entrain (même si ce n'est pas facile tous les jours sur mon lieu de travail ni avec les conditions sanitaires actuelles).
- Qu'est ce qui te plaît dans ton métier ?
Le contact avec les enfants, les adolescents, les étudiants. J'aime transmettre le savoir que j'ai pu acquérir, leur faire partager avec plaisir et bienveillance mon expérience et les guider vers de nouvelles découvertes musicales.
- Pour toi, le conservatoire de l'Eurométropole de Metz : de quel âge à quel âge ? Parcours ?
Je suis entrée au conservatoire de l'Eurométropole de Metz après le bac en 2001 et jusqu'en 2006 (obtention de mon master). J'ai fait spécialité et option musique au lycée. Je voulais poursuivre à l'université et faire de la musicologie. Je suis entrée en parallèle de mon cursus universitaire au conservatoire dans la classe d'Eric Vidonne en piano. J'ai suivi le cours de Bernard Lerouge ensuite. J'ai été dans les classes de FM de Catherine Speyer, Raphaël Saur (jusqu'au 3e cycle et perfectionnement). J'ai suivi des cours d'écriture jusqu'au 3e cycle dans les classes de Barbara Clausse et Stanislas Janin (pour l'atelier chanson parisienne). J'ai fait les classes de chant de Bénédicte Pavageau puis Juan Carlos Morales (jusqu'au 3e cycle également), analyse avec Eurydice Jousse. Un peu de direction d'orchestre pour le plaisir, le chœur de chambre avec Annick Hoerner, l'harmonisation au clavier/impro avec Dominique Breda... j'en oublie peut-être...
- Quel est ton parcours après le Conservatoire ?
J'ai tout plaqué pour passer et obtenir les concours d'enseignement : Capes/Agrégation à la Sorbonne. J'ai pris des cours d'écriture de la Renaissance au conservatoire du 15e Arrondissement de Paris avec Renaud Grandemange. J'ai appris à écrire pour luth (ce qui était impensable pour moi à l'époque de Metz mdr), des danses pour des bals, une pièce pour orchestre de cordes... J'ai composé en somme. Cela a toujours été une de mes passions. J'ai, à mon grand regret, dû mettre de côté les concerts (notamment en chant) pour des raisons professionnelles et de santé. J'ai également passé et obtenu la certification en histoire de l'art.
- Ton meilleur souvenir ?
Il y en a tellement. Que choisir ? Quel cours ? (trop difficile d'en sélectionner un précisément). Les petites séances de parlotte à l'accueil, à la médiathèque, sur le canapé de la classe de chant, l'attente en coulisse avant un concert à l'audito, l'adrénaline, le regard attentif des professeurs, les jurys en examen... Vraiment c'était une super période de ma vie.
Ah si peut-être le jour où l'on a interprété ma pièce Songe nocturne. Bénédicte Pavageau l'a magnifiquement chantée, accompagnée au piano par Anne-Cécile de Cuvillon. J'étais très fière de cette composition pour un atelier d'écriture.
- Ton pire souvenir ?
Les journées entières enfermées au conservatoire (souvent le week-end) pour passer les épreuves d'écriture. C'était physique et il fallait un moral d'acier pour ne pas flancher !
- Un conseil, une phrase culte d'un de tes anciens professeurs ?
« Recommence » ! Car c'est avec persévérance que l'on réussit.
- Meilleur concert / animation : événement auquel tu as participé ?
Un concert de chant... Un duo avec Claire. Un fou rire monumental. Elle, déguisée en garçon me faisant la sérénade : « Belle nuit, ô nuit d'amour » de la barcarolle des Contes d'Hoffmann d'Offenbach. Je n'ai pas réussi à rester sérieuse ! Le public m'a entendue presque rater le départ de ma partie, perturbée par son arrivée et son jeu théâtral et lyrique.
- Es-tu encore en lien avec le CRR ?
Bien sûr. J'ai toujours des contacts avec des professeurs, des anciens élèves qui sont devenus depuis tout ce temps des collègues, des amis... Je suis régulièrement les nouveautés du conservatoire car c'est toujours un réel plaisir de découvrir les clichés et les actus du CRR. On n'oublie jamais réellement d'où l'on vient !
- Ton film / musique / roman culte ?
Mon film préféré (pour le moral des filles) : Bridget Jones ! Ce n'est pas culte, mais ça fait du bien au moral...
La musique que j'écoute avec plaisir sans trop « analyser » : Michael Bublé.
Un roman qui m'a marqué : Au bonheur des Dames d’Émile Zola, magnifique portrait d'une époque chère à mon cœur.
- Ton auteur / compositeur / chorégraphe qui te fascine ?
Tout le monde le sait, je suis une fan et je me spécialise du compositeur Franz Liszt. Sa complexité humaine et musicale me fascine. Je dévore son répertoire et c'est ce qui me conduit à vouloir toujours écrire une thèse de doctorat sur lui. Elle n'a pas encore vu le jour... un article seulement. Mais je continue de croire qu'un jour, cette thèse prendra vie !
Côté chorégraphie, je découvre de plus en plus le domaine de la danse contemporaine depuis que je suis à Paris. J'y prends goût ! La prestation chorégraphique de la Fresque (Preljocaj) m'a bouleversée.
- Ta principale qualité ?
- Ton pire défaut ?
- Ton actu ?
J'ai été récemment chargée de cours en culture de l'écoute à l'Université de Paris-Sorbonne. Cette expérience a été extraordinaire. C'est ce dont j'ai toujours rêvé.
- Quel serait le conservatoire de demain pour toi ?
L'artiste est un artisan avant tout. Je pense que le conservatoire doit rester un lieu où l'élève peut s'épanouir dans plusieurs activités, où il apprend à grandir, à se découvrir et à s'intégrer dans la grande famille des musiciens.
- Un conseil pour nos jeunes élèves ?
Toujours croire en ses rêves, se battre et se relever après un échec : car cela rend plus fort et plus créatif !
Interview réalisée en mars 2021
Dernière mise à jour le 12 juillet 2023